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"l'esprit fécond du doute"
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"l'esprit fécond du doute"
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29 octobre 2020

Macron-Weinberg/DOLDER

 

Pascal Sacré

Puisque facebook est pour moi un moyen de toucher ceux qui veulent comprendre, j'écris ici, et reprendrai cela dans un article sourcé, comme j'ai habitude.

Pour Macron, qui symbolise aujourd'hui l'une des têtes les plus visibles de l'hydre-système qui nous emmène en enfer, savez-vous comment tout a commencé ?

En 2007. Il y a 13 ans.

Le couple Macron-Weinberg.

"Rapporteur de la commission Attali "pour la libération de la croissance", Emmanuel Macron, jeune inspecteur des finances, fréquente alors dans ce cercle prestigieux les patrons de Nestlé, du Crédit Agricole, d'Essilor, etc.

Et Serge Weinberg, alors président de son propre fonds d'investissement, Weinberg Capital Partners, ancien président du directoire du groupe PPR, Pinault-Printemps-Redoute, et siégeant dans de multiples conseils d'administration.

Le businessman souffle alors un conseil à Macron :

"Enrichis-toi avant d'entrer en politique !".

Il lui montre même la voie : un an plus tard, grâce à Weinberg, le jeune Macron, 31 ans, part pantoufler comme banquier d'affaires chez Rothschild et Cie.

En charge des fusions-acquisitions, il gère des deals, entre autres, pour Sofiprotéol, pour Nestlé ou pour Lagardère. Et il fait fortune !

Emmanuel Macron quitte Bercy (ministère des Finances) mais ses amitiés l'accompagnent.

Aussitôt lancé dans la course aux présidentielles, dès 2016, il reçoit le soutien, implicite ou explicite, de nombreux patrons, dont des patrons de presse : Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère... et bien sûr de Serge Weinberg.

Et le candidat se montre bien complaisant en retour.

Il n'arrêtera pas de faire des cadeaux à l'industrie, surtout pharmaceutique.

Liaison dangereuse de Macron avec Big Pharma.

Enquêtez du côté du docteur cardiologue Jean-Jacques Mourad, "conseiller santé" de Macron et en même temps au service de la firme Servier le labo du mediator...Entre janvier 2013 et juin 2016, plus de 80 000 euros de frais de restaurant et de transport...

Le DOLDER à l'Elysée...

Le DOLDER club ultra-discret de la BIG PHARMA, a rendez-vous à Paris le 9 juillet 2018.

Le gotha de la pharmacie mondiale s'invite ce lundi à Paris, à ce DOLDER, forum privé où les échanges restent secrets.

Mais pourquoi se tracasser et s'inquiéter d'autant d'opacité, après tout, c'est sûrement pour notre bien à toutes et tous.

Ce petit sommet d'environ 25 patrons est encore plus confidentiel que son modèle, le club Bilderberg, qui réunit chaque année à huis clos une centaine de personnalités du monde des affaires et de la politique (pas seulement).

Car à l'inverse du club Bilderberg, le DOLDER n'a pas de site officiel divulguant au moins le lieu et la date du rendez-vous, les thèmes de discussions et la liste des participants !

Le secret, toujours le secret.

Ce lundi 9 juillet 2018, le maître de cérémonie est OLIVIER BRANDICOURT, directeur général de SANOFI.

La date et le tenue du DOLDER à Paris n'ont rien d'anodin.

La réunion a lieu la veille du Conseil Stratégique des industries de santé, une instance de dialogue entre l'Etat et les entreprises du secteur se réunissant tous les deux ans depuis 2004 sous l'égide du Premier Ministre.

Les PDG du DOLDER sont reçus à dîner par Emmanuel Macron.

Après un discours fleuve aux mesures floues, le show achevé pour les gens, il rejoint les leaders mondiaux de la Big Pharma.

Cela se passe derrière les portes closes, "pour le bien" des peuples.

Tiré de Un député... Chez BigPharma, Fakir Editions

https://www.apesac.org/images/document/communication/La-Lutte-Des-Sanofi-Pour-Les-Nuls-Edition-2019.pdf

Un petit livre édifiant, un des nombreux témoignages sur la corruption endémique qui règne à tous les niveaux politiques, impliquant les plus hauts décisionnaires des états "démocratiques".

Et si quelqu'un résiste à ça, parle de ça, il est dégagé, acheté, intimidé ou diffamé.

Bravo à tous ceux qui ont tenté et que ce mal a ensuite maltraité !

Les Français, tous les Français savaient-ils qu'ils élisaient non pas un président jeune et brillant pour les amener avec lui dans sa marche, mais une personne trop proche de ces grands patrons, Rothschilds et Cie... ? Pensez-vous vraiment que ces-derniers ont à coeur la bonne santé des peuples, la justice et l'équité envers tous ? Il suffit de voir comment va le monde, alors que c'est leur système qui le dirige depuis tellement d'années...

Ne croyez pas que ce soit différent en Belgique, avec De Croo, au Québec...

Vous l'aurez compris, je déteste le secret, surtout à de tels niveaux, concernant des domaines qui appartiennent, qui concernent tout le monde, les peuples, les gens en première ligne, vous, moi, nos proches !

Car ce secret permet l'ombre qui permet le mensonge qui permet d'en arriver dans une folie comme celle où nous sommes aujourd'hui.

Je déteste cette arrogance, cette suffisance et ces renvois d'ascenseur.

Je déteste et lutterai contre la corruption.

Partout, tout le temps.

Pascal

 

Le "DOLDER Club"

https://www.economiedistributive.fr/Le-DOLDER-Club

 

Le Dolder Grand est un hôtel cinq étoiles situé dans la forêt, sur les hauteurs entourant la ville de Zurich. Avec ses tours, ses tourelles, ses colombages, le bâtiment semble sorti d’un film d’aventures ou d’espionnage.

 

C’est en ce lieu, à la fois ultra luxueux et discret, qu’en 1970 une trentaine de hauts dirigeants de l’industrie pharmaceutique mondiale choisissent de se réunir pour la première fois. Depuis cette date, la rencontre se déroule une ou deux fois par an dans divers pays du monde et a adopté en toute modestie le terme de « Dolder Club » qui dans divers patois allemands et en alsacien désigne « la cime la plus haute, qui domine toutes les autres ».

 

C’est tout à fait par hasard que j’ai appris, il y a quelques semaines, l’existence du Dolder Club par l’intermédiaire d’un site faisant la promotion de la santé naturelle par les plantes [1]. Car, plus encore que le « Groupe de Bidelberg », cette réunion est ultra confidentielle. Le Dolder Club ne possède pas de site internet, nulle mention n’en est faite sur le site de la Fédération Internationale des Fabricants Pharmaceutiques (IFPMA pour Inter­national Federation of Pharmaceutical Manufacturers) qui en est pourtant l’organisatrice, nulle mention non plus dans les agendas des divers participants.

 

La dernière réunion du Dolder Club s’est tenue à Paris les 7-8-9 juillet 2018. Mais cette fois l’anonymat intégral avait été brisé par une dépêche de l’AFP, reprise par différents organes de presse (La Croix, Le Point, Le Monde…), qui relate succinctement la rencontre et précise que le groupe a été reçu le 9 juillet au soir par Emmanuel Macron bien que ne figurant pas sur l’agenda officiel du Président. Le site internet de l’Elysée ne comporte pas non plus de compte rendu de ces discussions. L’AFP a pu se procurer la liste des participants au Dolder Clu : sans surprise on rencontre Jaquin Duato, le dirigeant de Johnson and Johnson, N°1 mondial (USA), Kenneth Frazier, PDG de Merck and Co (USA), Lars Fruergaard Jorgensen du laboratoire Navo Nordisk (Danemark), Pascal Soriot PDG de AstraZeneca (GB/Suède), Christophe Weber le directeur français de Tadeka (Japon)… La réunion est présidée par une vieille connaissance, Serge Weinberg, Président du Conseil d’Administration de Sanofi. Ce personnage s’est particulièrement illustré par son intransigeance dans le cadre du scandale de la Dépakine, cet anti épileptique produit par Sanofi qui, administré aux femmes enceintes, engendre des enfants mentalement handicapés. Selon un rapport de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) du 22/6/2018, entre 16.600 et 30.400 enfants exposés à la Dépakine avant la naissance seraient atteints de troubles du comportement. Mais le pire c’est que tout porte à croire que Sanofi connaissait les effets délétères de la Dépakine depuis au moins le milieu des années 80 grâce à un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) [2]. Pourtant l’affaire de la Dépakine ne s’arrête pas ici. Le lundi 9 juillet 2018 l’association France Nature Environnement publiait une étude montrant que l’usine Sanofi de Mourenx dans les Pyrénées Atlantiques (qui fabrique notamment la Dépakine) procédait régulièrement et depuis plusieurs dizaines d’années à des rejets toxiques dans l’atmosphère dépassant… 90.000 à 190.000 fois, suivant les cas, les normes admises. À la suite de ces révélations l’usine a été fermée pendant deux mois, le temps pour Sanofi de procéder à « quelques ajustements ». Puis la production a repris, « business as usual ». France Nature Environnement a déposé une plainte qui, comme d’habitude, n’est pas suspensive… Il est vrai que l’année précédente (le 7/10/2017) Christophe Castaner avait déclaré lors d’une visite du site de Sanofi à Sisteron « On ne doit pas critiquer des entreprises qui réussissent comme Sanofi » et Édouard Philippe avait renchéri (le 17/10/2017) devant l’Assemblée Nationale à propos de Sanofi : « Il ne faut pas dénigrer une entreprise française qui fonctionne bien ».

Le cynisme, allié à la bêtise, de ces deux perroquets atteint ici des sommets. Il faut ajouter aussi que Serge Weinberg doit se penser intouchable, lui qui est un ami proche d’Emmanuel Macron, lui qui a largement contribué à son élection. En effet les deux hommes se sont rencontrés dans le cadre de la « Commission Attali pour la libération de la croissance » mise en place par Nicolas Sarkozy et ont rapidement sympathisé. Serge Weinberg était alors Président du Conseil d’Administration du groupe Accor et PDG du fond d’Investissement Weinberg Capital Partner et Emmanuel Macron, Inspecteur des Finances et Rapporteur général adjoint de la Commission. Par la suite Weinberg introduira Macron dans la Banque Rothschild et le soutiendra pendant toute la campagne électorale. Selon le député de la France Insoumise François Ruffin, lors de la réception donnée à l’Elysées à la suite de son élection, Macron fendra la foule de manière très remarquée pour donner l’accolade à son ami Serge…

 

Il n’est guère étonnant dans ces conditions qu’Emmanuel Macron « soigne les industriels du médicament » comme le déclare France-Info du 10/7/2018 [3]. En fait, selon RFI, la date de la réunion ne doit rien au hasard, elle permet aux membres du Dolder Club de participer au Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS) qui s’est tenu le 10 juillet à l’Hôtel Matignon sous l’égide du Premier Ministre. Cette rencontre, qui se déroule tous les deux ans depuis 2004, est sensée établir un dialogue qui peut apparaître utile entre l’État et l’industrie pharmaceutique. Cependant, au fil des années, le CSIS s’est transformé en opération de lobbying permettant aux grands groupes pharmaceutiques de présenter, on pourrait même dire imposer, leurs revendications. Et ces revendications sont nombreuses.

 

À l’issue de la réunion, Édouard Philippe a annoncé deux mesures phares auxquelles l’industrie pharmaceutique est très attachée :

• La réduction à 180 jours des autorisations de mise sur le marché des nouveaux produits, au lieu de 300 jours actuellement. Ceci en dépit des multiples scandales qui secouent actuellement le secteur pharmaceutique : Médiator, Lévo­thy­rox, Dépakine, implants mammaires….

• Un nouveau système de régulation du prix des médicaments : une garantie minimale annuelle de 0,5% de croissance du chiffre d’affaire pendant les trois ans à venir, garantie pouvant aller jusqu’à 3% pour les médicaments dits “innovants”. Mais qui décidera qu’une molécule est réellement innovante ? Mais comment est-il possible qu’une entreprise privée puisse se voir offrir par la collectivité une garantie de croissance ?

 

Parmi les revendications que les laboratoires espèrent pouvoir faire aboutir dans un futur rapproché on citera notamment l’obligation de la vaccination contre la grippe pour les plus de 65 ans (tout comme les fournisseurs d’eau, l’industrie pharmaceutique adore les consommateurs captifs), le déremboursement, voire, dans certains cas, l’interdiction des médecines alternatives : homéopathie, utilisation des huiles essentielles…

 

Le marché mondial du médicament avoisine les 830 milliards d’euros annuels, ce qui donne à ses acteurs une formidable force de frappe.

 

On peut considérer qu’aujourd’hui l’industrie du médicament est hors de tout contrôle, qu’elle impose sa loi aux États ainsi qu’aux instances internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par une généralisation de la corruption et du conflit d’intérêts. Il s’agit là d’une atteinte supplémentaire à nos processus démocratiques.

 

Ajoutons qu’il m’a été impossible de connaître le lieu et la date de la prochaine réunion du Dolder Club en 2019.

 

Ainsi une fois de plus notre avenir collectif se décide dans des instances illégitimes, dans la plus parfaite clandestinité, dans l’indifférence générale…

 

Nous aurions aimé, par une photo, faire admirer à nos lecteurs cet hôtel absolument extraordinaire. Il aurait fallu pour cela payer à cet hôtel des droits d’auteur, ce dont nous pensons qu’il n’a pas besoin.

 

http://dolder-grand.hotels-zurich.org/fr/#photo

 

 

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